CUCSG
Comité des usagers des centres de santé de Grenoble

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Feuille de santé N°34 de juin 2023


Éditorial


Oui, notre Centre de Santé de l’Arlequin a 50 ans !

Oui, l’officialisation préfectorale de notre Comité a eu 20 ans ce mois de mai !

Nous fêterons tout cela après les vacances d’été.

C'est déjà l ’occasion d’une Feuille particulière mettant l’accent sur les fondamentaux de notre action, sur ce qui fait notre attachement à nos Centres de Santé : l’exigence d’un service voué à la santé des patients des quartiers les moins favorisés de Grenoble plutôt qu’à une médecine orientée d’abord vers la rentabilité.

Malgré des difficultés financières qu’il faudra surmonter, nous pouvons envisager l’avenir avec confiance : à titre d’exemples la coopération avec la nouvelle directrice, madame Kribeche, est étroite et fructueuse ; l’élaboration du projet associatif de nos Centres est relancée ; notre rôle dans les Commissions Prévention se précise.

Enfin, apparent détail qui n’est pas sans importance à l’occasion de cet anniversaire, notre Feuille reprend désormais la numérotation qu’elle avait un temps délaissée : façon de se souvenir de son passé et de nous projeter vers l’avenir.

NB : Cette Feuille n’existe que grâce aux cotisations des adhérents, maintenues à 1 Euro minimum depuis plusieurs années. Nous comptons sur chaque adhérent – non encore à jour de cotisation cette année –de verser sa cotisation en déposant un chèque dans la boîte aux lettres du CUCSG ou de l’adresser à notre trésorier, Paul-André Vanicat, 7 rue des 3 Épis 38100 Grenoble


Retour sur les fondamentaux

À l’occasion de ce cinquantième anniversaire, nous prenons le parti de rappeler le texte de la loi de 1999 qui définit les « Centres de Santé » et impose notamment que les médecins y soient salariés. En termes d’éthique médicale, nous ne pouvons mieux faire que placer en regard le
serment d’Hippocrate Hippocrate : Né vers 460 avant J.-C. et mort en 356 après J.-C. est un médecin grec du siècle de Périclès, mais aussi philosophe, considéré traditionnellement comme le père de la médecine. Le texte original de ce serment, probablement rédigé au IVe siècle avant J.-C., appartient aux textes de la Collection hippocratique, traditionnellement attribués au médecin grec Hippocrate. Le serment d'Hippocrate peut être considéré comme le principe de base de la déontologie médicale.
qui, il y a près de 25 siècles, définissait déjà l’exercice de la médecine en la déclinant selon les articles d’une charte éthique. Il semble à cet égard que les Centres de Santé n’aient pas démérité, même si nous savons que leur équilibre et leur existence sont fragiles et doivent être conquis de haute lutte jour après jour.

Non sans fierté, nous pouvons en effet considérer que l’éthique des Centres de Santé est restée fidèle au
« Serment d’Hippocrate »Hippocrate : Né vers 460 avant J.-C. et mort en 356 après J.-C. est un médecin grec du siècle de Périclès, mais aussi philosophe, considéré traditionnellement comme le père de la médecine. Le texte original de ce serment, probablement rédigé au IVe siècle avant J.-C., appartient aux textes de la Collection hippocratique, traditionnellement attribués au médecin grec Hippocrate. Le serment d'Hippocrate peut être considéré comme le principe de base de la déontologie médicale.
, sur lequel aujourd’hui encore tout jeune médecin prête serment au terme de ses études, avant de s’apprêter à exercer la médecine. Or ce serment semble bien oublié par tout un secteur de la médecine davantage préoccupé par la rentabilité, voire le profit.

Nous en donnons ci-après la version officielle révisée par le Conseil National de l’Ordre des Médecins en 2012, lequel précise que, « même s’il n’a pas de valeur juridique, le
serment d’Hippocrate Hippocrate : Né vers 460 avant J.-C. et mort en 356 après J.-C. est un médecin grec du siècle de Périclès, mais aussi philosophe, considéré traditionnellement comme le père de la médecine. Le texte original de ce serment, probablement rédigé au IVe siècle avant J.-C., appartient aux textes de la Collection hippocratique, traditionnellement attribués au médecin grec Hippocrate. Le serment d'Hippocrate peut être considéré comme le principe de base de la déontologie médicale.
est considéré comme l’un des textes fondateurs de la déontologie médicale ».

Code de la santé publique (1999 )

Article L6323-1 : 1re définition des centres de santé
Les centres de santé sont des structures sanitaires de proximité dispensant principalement des soins de premier recours.
Ils assurent des activités de soins sans hébergement et mènent des actions de santé publique ainsi que des actions de prévention, d'éducation pour la santé, d'éducation thérapeutique des patients et des actions sociales et pratiquent la délégation du paiement du tiers mentionné à l'article L. 322-1 du code de la sécurité sociale.

Ils peuvent pratiquer des interruptions volontaires de grossesse par voie médicamenteuse dans le cadre d'une convention conclue selon les modalités prévues à l'article L. 2212-2 et dans les conditions prévues aux articles L. 2212-1 à L. 2212-10 du présent code.

Ils constituent des lieux de stages pour la formation des différentes professions de santé. Ils sont créés et gérés soit par des organismes à but non lucratif, soit par des collectivités territoriales, soit par des établissements de santé.

Les centres de santé élaborent un projet de santé incluant des dispositions tendant à favoriser l'accessibilité sociale, la coordination des soins et le développement d'actions de santé publique.

Les médecins qui exercent en centre de santé sont salariés.
Serment d’Hippocrate

Au moment d’être admis(e) à exercer la médecine, je promets et je jure d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité.

Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux

. Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions. J’interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l’humanité.

J’informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences. Je ne tromperai jamais leur confiance et n’exploiterai pas le pouvoir hérité des circonstances pour forcer les consciences.

Je donnerai mes soins à l’indigent et à quiconque me les demandera. Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire.

Admis(e) dans l’intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés. Reçu(e) à l’intérieur des maisons, je respecterai les secrets des foyers et ma conduite ne servira pas à corrompre les mœurs.

Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies.
Je ne provoquerai jamais la mort délibérément.'La conception de la médecine évolue, et le dernier article, s\’il relève à l’origine des premiers devoirs a priori de l’éthique médicale, résonne aujourd\’hui autrement à la lumière des débats en cours sur l’euthanasie et le suicide assisté. '


Je préserverai l’indépendance nécessaire à l’accomplissement de ma mission. Je n’entreprendrai rien qui dépasse mes compétences. Je les entretiendrai et les perfectionnerai pour assurer au mieux les services qui me seront demandés.

J’apporterai mon aide à mes confrères ainsi qu’à leurs familles dans l’adversité. Que les hommes et mes confrères m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ; que je sois déshonoré(e) et méprisé(e) si j’y manque .
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